Conduite accompagnée
Qui peut passer la conduite accompagnée ?
La conduite accompagnée est accessible à partir de 16 ans, et sans aucune limite d'âge. Un adulte peut donc se diriger vers ce type de conduite. Les personnes handicapées, sous réserve d'un véhicule aménagé, ont également accès à l'AAC.
En quoi consiste l’AAC ?
La formation se déroule en 3 étapes :
① Une formation initiale en auto-école
La formation initiale d'une durée de 20 heures minimum de conduite effective, dans l'auto-école, permet au candidat de présenter l'épreuve théorique du permis (appelé code de la route). En cas de réussite, l'auto-école lui remet une attestation de fin de formation initiale.
② La période de conduite accompagnée
Elle se déroule sur une période de 1 à 3 ans. Le jeune conducteur doit conduire au moins 3000 km, accompagné d'une personne âgée d'au moins 28 ans, titulaire du permis B depuis au moins 3 ans et n'ayant commis aucune infraction grave au Code de la route au cours des 3 dernières années. L'identité du ou des accompagnateurs est stipulée dans le document délivré par l'auto-école.
③ Le suivi de la formation et la présentation à l'épreuve pratique
Deux rendez-vous pédagogiques sont nécessaires. Le premier a lieu entre 4 et 6 mois après la formation initiale. Vous devez alors avoir parcouru environ 1000 km. Le second a lieu dans les 2 mois avant la fin de la période de conduite accompagnée. Vous devez alors avoir parcouru 3000 km ou plus. Les résultats des évaluations sont archivés sur un livret d'apprentissage qui vous est délivré par l'auto-école. La présentation à l'épreuve pratique du permis est alors possible dès l'âge de 18 ans.
Les conditions à respecter au volant ?
- Équiper le véhicule utilisé de deux rétroviseurs latéraux (celui de droite étant destiné à l'accompagnateur).
- Ne jamais dépasser les vitesses de jeune conducteur (110 km/h sur les autoroutes où la section est limitée à 130 km/h ; 100 km/h sur les chaussées séparées par un terre-plein central et sur les portions d'autoroutes limitées à 110 km/h ; 80 km/h sur les autres routes).
- Disposer le disque "Conduite accompagnée" sur l'arrière de la voiture.
- Toujours rouler avec le livret d'apprentissage et le document d'extension de garantie de l'assurance. Ces 2 documents servent de justificatifs en cas de contrôle par les forces de l'ordre.
- Rester dans le territoire français.
Le retrait de points en période probatoire ?
Une fois le permis de conduire obtenu, si le jeune automobiliste commet une ou plusieurs infractions entraînant un retrait de 3 points ou plus, il devra obligatoirement s'inscrire à un stage pour récupérer des points dans un délai maximum de 4 mois. Grâce à l’attestation remise par le centre agréé de récupération de points, le stagiaire pourra se faire rembourser son amende et obtenir 3 ou 4 points supplémentaires (sans que son capital puisse dépasser les 6 points).
En cas de récidive d’une infraction pendant la période probatoire, le jeune permis devra suivre un autre stage de sensibilisation à la sécurité routière, mais il ne gagnera aucun point de permis si un délai d’un an entre les deux stages ne s’est pas écoulé. En cas de refus, des poursuites pénales seront engagées contre l'automobiliste, et une suspension du permis de conduire pourra être requise (3 ans de suspension).
Si le conducteur perd tous ses points en une ou plusieurs fois, son permis de conduire sera automatiquement invalidé. Il lui sera alors impossible de regagner des points, même en suivant le stage, et il lui sera formellement interdit de conduire pour une durée de 6 mois.
À l’issue de ces 6 mois, le conducteur pourra repasser les épreuves pratique et théorique du permis, mais seulement après avoir passé des examens psychotechniques et médicaux.
En savoir plus : consulter l'article 'Stage permis probatoire'. |
Quels sont les avantages de l’AAC ?
- Le taux de réussite à l'examen du permis de conduire est plus élevé en conduite accompagnée (environ 75 % en première demande, contre 55 % pour la filière traditionnelle).
- En matière d’assurance, l’AAC permet d’obtenir une réduction de 50 % de la surprime jeune conducteur la première année suivant la réussite à l’examen du permis de conduire. La deuxième année, cette surprime est réduite à 0 si vous n'avez pas provoqué d'accident.
- L’AAC réduit de 3 à 2 ans la durée de la période probatoire prévue avec le nouveau permis probatoire.